rencontre avec Costa-Gavras
Cinéaste politiquement engagé, Konsiantinos Costa-Gavras est reconnu comme le premier grand cinéaste politique français.
Arrivé de Grèce, en 1952, il s'inscrit à l'IDHEC. De 1960 à 1964, il est assistant de Jack Pinoteau,Jean Giono, Henri Verneuil, René Ctair, René Clément, Jean Becker, Marcel Ophuls. Fin 1964, il débute son 1er long métrage, Compartiment tueurs (avec Jacques Perrin), d'après l'oeuvre de laprisot. Au vu du succès du film, il enchaîne avec Un homme de trop (1966) d'après le roman de Chabrol. En 1967, il dénonce le régime grec en adaptant Z (produit par Jacques Perrin), le roman de Vassili Vassilikos. Le film
remporte de nombreux prix. Avec Caveu (1969), d'après le procès d'Arthur London, il donne à son oeuvre une orientation clairement politique. Costa-Gavras cherche à toucher un large public avec des sujets politiques traités de façon à inciter à la réflexion. Avec Etat de siège (1972), Section spéciale (1974) produits et interprétés par Jacques Perrin, et Missing (1982), tourné aux Etats-Unis et couronné par la Palme d'or à Cannes, le cinéaste dénonce le totalitarisme et défend les Droits de l'Homme. La main droite du diable (1988) est un réquisitoire contre les néofascistes aux Etats-Unis, tandis que Music Box (1989), récompensé par l'Ours d'Or à Berlin, traite le problème des criminels nazis exilés en Amérique et rattrapés par leur passé. En 1997 enfin, il tourne Mad city, sur le pouvoir des médias, en 2004, le Couperet qui dénonce une autre dérive sociale, le licenciement. En 2005, il écrit le scénario de a Mon colonel » sur la Guerre d'Algérie.